CA COMMENCE A DEVENIR INTERESSANT

Le statut de touriste hors saison offre bien des avantages
Ainsi j'ai pu visiter l'acropole de Bergame, après une marche de 7 kms, gratuitement (normalement entrée à 7€) parce que j'ai fait pote avec le gardien, je l'ai remercié avec sympathie et quelques abricots secs

A la très grande gare d'Izmir, qui à cette curieuse particularité ... de ne pas avoir de trains arrivants, ou partants (il faut prendre un bus navette qui conduit loin hors de la ville), je me retrouve dans le bureau du président de la gare, et de son passe douleur, M.Hide, à boire le thé, comme si j'étais un ministre en visite officielle

Bon bah ça au moins c'est clair, on sait ou on met les pieds

Ce train mettra seulement 15 h pour faire quelque centaines de kms, petits joueurs en comparaison de l'Afrique, surtout qu'il était quasi vide, avec des paysages magnifiques, donc pas de soucis pour dormir, faire du thé, visionner un film sur le PC (prise 220V à coté du siège), et répondre aux questions des gens qui se demandent bien se que je fous là. Nouvel avantage, a mon arrivée, tout le monde me connait, et j'ai une voiture qui m'emmène à la porte d'un hotel sans rien demander.

Je rencontre dans la foulée 2 jeunes Iraquiens, réfugiés politiques, d'une gentilesse et d'un délicatessse que beaucoup ont oubliés (du style te laisser passer d'abord avant d'entrer, etc ...) du coup je me suis méfié, pensant qu'il y avait peut-être anguille sous roche, surtout qu'ils sont originaires de Bagdad, que toute leur famille a été tuée, bah même pas, l'humanité n'a pas de frontière, et n'appartient à personne.

Autre épisode qui me fait bien marrer : en quittant la ville d'Afyon, à 6h du mat pour prendre un bus, toujours à l'otogar en dehors de la ville, comme partout en Turquie, nada, pas une âme qui bouge dans cette ville endormie. J'arrête une voiture de police, et le flic ne parlant pas anglais comprend quand même ce que je lui dit, et m'emène. Pour m'impressioner, il met le giro, grille tous les feux, alors que les rues sont désertes, et là j'ai 10 ans et je fais un tour de manège. Les gens qui me voient débarquer ne comprennent pas trop le truc

Arrivé à Konya, je cherche un hotel, mais comme dab le hasard s'en mêle : un gars m'acoste et m'accompagne sans que j'ai besoin de lui expliquer quel genre d'hotel, il a compris. Vu que je me trouve dans la ville la plus fondamentale de toute la Turquie, les gens y sont très serviables, et non pas fanatiques ou extrémistes, comme on pourrait le penser. Sauf que j'ai réussi, justement dans cette ville, à me retrouver boire le thé avec les prostituées du coin (sans plus je le jure) qui sont d'ailleurs courtoises, et sans vulgarité, car cet hotel en est un lieu de rendez-vous d'affaires

Comments

[cerbere]

Continue a nous faire rêver par tes récits, on se verra p-e sur la route :)